Enième tentative de (re)cadrage

Face au confusionnisme actuel (Cf. Philippe Corcuff) qui ne permet pas toujours, lorsqu’on entend quelqu’un parler, dérouler ses critiques ou développer ses convictions antisystème, de savoir s’il est électoralement de gauche ou de droite, s’il est un “disrupteur” réactionnaire ou progressiste, s’il est un national-identitaire retranché ou un transhumaniste intersectionnel tranchant, il me semble qu’on devrait pouvoir en revenir à certains fondamentaux sur lesquels reconstruire une démocratie ‘dialogique’ (celle qui ne trouve sa logique et son efficacité que dans l’échange et le dialogue entre démocrates se reconnaissant tels).

Je proposerais donc de distinguer/opposer 

“universalisme émancipateur” vs “particularisme assignateur”

pour affirmer : 

Nul n’est ce qu’il naît, nul n’est assigné à une origine, une race (?), une classe, une foi : d’où que tu viennes, qui que tu sois, quoi que tu croies, et quoi que tu aies vécu, nous sommes de la même espèce et pouvons nous rencontrer, vivre ensemble, mutualiser nos savoirs, mutuellement nous éduquer (c-à-d nous sortir chacun de soi pour nous conduire vers du nous), coopérer à une oeuvre commune, nous estimer, nous aimer voire nous reproduire ensemble.

Nous pouvons, certes, les uns et les autres, voire les uns contre les autres, nous dire d’où nous venons, parler de ce à quoi nous avons échappé ou que nous aurions réussi, nous dire fier(s) de ce dont on nous aurait fait honte, ou ne pas en parler :

Mais, plus important que le souvenir de chacun est l’avenir à construire ensemble,
plus important que les passions subies, le possible promu.

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